Citations

Moby

Citation Johnny Depp

Schopenhauer

Louise Michel

"L'enfer n'existe pas pour les animaux. Ils y sont déjà." Hugo

« Je me dis souvent que si nous n’avions pas accepté, depuis des générations, de voir étouffer les animaux dans des wagons à bestiaux […] personne, pas même les soldats chargés de les convoyer, n’aurait supporté les wagons plombés des années 1940-1945. » (Marguerite Yourcenar)

Auschwitz

« L’idée que certaines vies valent moins que d’autres est la racine de tout ce qui va mal dans le monde. » (Paul Farmer)

« Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce sont seulement des animaux. » (Theodor W. Adorno)

Holocauste

Citation Eisntein

Citation Philip Wollen

Citation Samuel Butler

Citation Jane Goodall

« Il y a 150 ans, ils auraient trouvé absurde que vous prôniez la fin de l’esclavage. Il y a 100 ans, ils se seraient moqués de vous si vous aviez suggéré que les femmes devraient avoir le droit de vote. Il y a 50 ans, ils auraient été contre l’idée que les noirs aient légalement les mêmes droits qu’eux. Il y a 25 ans, ils vous auraient traités de pervers si vous aviez défendu les droits des homosexuels. Ils se moquent de nous maintenant quand nous suggérons que l’esclavage des animaux devrait être aboli. Un jour, ils ne riront plus. » (Gary Smith)

« Il n’y a pas de différence fondamentale entre l’homme et les mammifères supérieurs sur le plan des facultés mentales. Les animaux les moins évolués, comme l’homme, ressentent manifestement plaisir et souffrance, joie et misère. » (Charles Darwin)

« Un jour l’absurdité de cette croyance humaine quasi-universelle en l’esclavage des autres animaux sera évidente. Nous aurons alors découvert nos âmes et deviendrons plus dignes de partager cette planète avec eux. » (Martin Luther King Jr.)

« Quel crime d’engloutir des entrailles dans ses entrailles, d’engraisser avidement son corps d’un autre corps, et de vivre de la mort d’un être vivant comme nous ! » (Pythagore)

« Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s’entretueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut en effet récolter la joie et l’amour. » (Pythagore)

« Quoi donc ? Au milieu de tant de richesses que produit la terre, la meilleure des mères, tu ne trouves de plaisir qu’à broyer d’une dent cruelle les affreux débris de tes victimes, dont tu as rempli ta bouche, à la façon des Cyclopes ? » (Ovide)

« Juste pour le plaisir de quelques pauvres bouchées de chair, nous privons une âme du soleil et de la lumière, et de la vie et du temps qui lui revenaient, et dont elle était née en ce monde pour jouir. » (Plutarque)

« Il n’est que trop certain que ce carnage dégoûtant, étalé sans cesse dans nos boucheries et dans nos cuisines, ne nous paraît pas un mal […] Qu’y a-t-il pourtant de plus abominable que de se nourrir continuellement de cadavres ? » (Voltaire)

« Une compassion sans bornes qui nous unit avec tous les êtres vivants, voilà le plus solide, le plus sûr garant de la moralité. » (Arthur Schopenhauer)

« Quel que soit mon régime personnel, je suis convaincu que la destinée de la race humaine est appelée, dans son évolution graduelle, à cesser de se nourrir de chair animale […]. » (Henry David Thoreau)

« Ceux qui réfléchissent à ce sujet pour la première fois se demanderont comment une telle cruauté [envers les animaux] a été permise pour se poursuivre à notre époque de civilisation. » (Charles Darwin)

« S’il cherche sérieusement et sincèrement la voie morale, la première dont l’homme se privera sera la nourriture animale ; car [….] son usage est tout simplement immoral, car il exige une action contraire au sentiment de moralité – l’assassinat – et il n’est provoqué que par la gourmandise, la voracité. » (Léon Tolstoï)

« Alors, est-ce qu’on ne pourrait pas, de nation à nation, commencer par tomber d’accord sur l’amour qu’on doit aux bêtes ? Et cela, simplement, au nom de la souffrance, pour tuer la souffrance, l’abominable souffrance dont vit la nature et que l’humanité devrait s’efforcer de réduire le plus possible, d’une lutte continue, la seule lutte à laquelle il serait sage de s’entêter. » (Émile Zola)

« Et puisque les physiologistes, puisque – mieux encore – notre expérience personnelle nous disent que cette vilaine nourriture de chairs dépecées n’est pas nécessaire pour entretenir notre existence, nous écarterons tous ces hideux aliments qui plaisaient à nos ancêtres, et qui plaisent encore à la majorité de nos contemporains. » (Élisée Reclus)

« Il arrive que les hommes se laissent trop facilement décourager à la pensée que l’individu ne peut rien faire, et ils en viennent, […] à vouloir fermer les yeux […] : ils ont l’impression qu’en tournant le dos [à ces misères] , elles existent moins réellement. Ce point de vue est faux et lâche. » (Albert Schweitzer)

« Quand je vois une vache, je ne vois pas un animal qui doit être mangé. Elle est pour moi un poème de pitié. […] La protection de la vache […] est la protection de toute vie, de tout ce qui dans le monde est faible et impuissant. La protection de la vache signifie fraternité des hommes et des bêtes. » (Gandhi)

« Quand je suis allé la première fois là dedans [l’abattoir], je suis rentré chez moi, j’ai pleuré pendant deux jours, j’ai caché tous les couteaux, j’avais envie de mourir. » (Georges Franju)

« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité […], ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » (Milan Kundera)

« Un jour viendra où l’idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment leur chair en lambeaux dans les vitrines, inspirera sans doute la même répulsion qu’aux voyageurs du XVIe ou du XVIIe siècle, les repas cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains. » (Claude Lévi-Strauss)

« Pourquoi reconnaître des droits à l’animal implique-t-il nécessairement qu’on l’identifie à l’homme ? En dépit de nos différences, ne peut-on pas tout simplement lui accorder le droit de vivre, d’exister ? » (Théodore Monod)

« Les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté […], pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence [envers les animaux] que certains pourraient comparer aux pires génocides. » (Jacques Derrida)

« La grande majorité des gens […] organisent leurs vies de façon à penser le moins possible aux élevages et aux abattoirs, et font de leur mieux pour que leurs enfants restent dans l’ignorance […]. » (J.M. Coetzee)

« Si les abattoirs avaient des murs de verre, tout le monde serait végétarien. » (Paul McCartney)

« Face à la souffrance d’un être humain ou d’un animal, il n’y a que deux attitudes possibles : construire un mur froid d’indifférence ou, au contraire, s’ouvrir et se laisser atteindre. » (Yann Arthus-Bertrand)

« Je suis en faveur des droits des animaux autant que des droits de l’homme. » (Abraham Lincoln)

« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » (Antoine de Saint-Exupéry)

« Un seul oiseau est en cage et la liberté est en deuil. » (Jacques Prévert)

« Quand un animal fait quelque chose, nous appelons cela instinct ; si nous faisons la même chose pour la même raison, nous appelons cela intelligence. » (Will Cuppy)

« L’homme a peu de chances de cesser d’être un tortionnaire pour l’homme, tant qu’il continuera à apprendre sur l’animal son métier de bourreau. » (Marguerite Yourcenar)

« Tant qu’il n’étendra pas le cercle de sa compassion à tous les êtres vivants, l’homme ne trouvera pas de paix. » (Albert Schweitzer)

« Nous pouvons juger le cœur d’un homme par son comportement envers les animaux. » (Emmanuel Kant)

« L’homme est le seul animal qui rougit, ou a besoin de le faire. » (Mark Twain)

« S’élever contre les corridas, c’est défendre notre part d’humanité, une part qui dans notre société est en grave danger. » (Albert Jacquard)

« Les naturels sanguinaires à l’endroit des bêtes témoignent d’une propension naturelle à la cruauté. » (Michel de Montaigne)

« La question n’est pas : peuvent-ils raisonner ? Peuvent-ils parler ? Mais : peuvent-ils souffrir ? » (Jeremy Bentham)

« La cruauté envers les animaux est la violation d’un devoir de l’homme envers lui-même. » (Emmanuel Kant)

« Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves, nous n’aimons pas les considérer comme nos égaux. » (Charles Darwin)

« L’animal ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. » (Marguerite Yourcenar)

« Vous ne serez jamais, et dans aucune circonstance, tout à fait malheureux si vous êtes bon envers les animaux. » (Victor Hugo)

« Le raisonnement justifiant la vivisection, le sacrifice de créatures que nous considérons comme des êtres « inférieurs », diffère peu de celui qui justifie le camp de concentration ou le commerce des esclaves. » (Sadruddin Aga Khan)

« Demandez aux chercheurs pourquoi ils expérimentent sur les animaux et leur réponse est : parce que les animaux sont comme nous. Demandez aux chercheurs pourquoi c’est moralement acceptable d’expérimenter sur des animaux et leur réponse est : parce que les animaux ne sont pas comme nous. L’expérimentation animale repose sur une contradiction logique. » (Charles R. Magel)

« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. » (Claude Lévi-Strauss)

« C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur. Toujours. » (Louis-Ferdinand Céline)

« La science a fait de nous des dieux avant que nous méritions d’être des hommes. » (Jean Rostand)

« La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux. » (Gandhi)

« Quelqu’un qui s’est habitué à considérer la vie de n’importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu’une vie humaine ne vaut rien. » (Albert Schweitzer)

« De nos jours, nous ne pensons pas beaucoup à l’amour que peut porter un homme à un animal ; nous rions des gens qui sont attachés aux chats. Mais si nous arrêtons d’aimer les animaux, ne serions-nous pas également forcés d’arrêter d’aimer les gens ? » (Alexandre Soljenitsyne)

« L’animal ne demande pas qu’on l’aime, il demande qu’on lui fiche la paix. » (Théodore Monod)

« Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait, car ce qui arrive aux bêtes arrive bientôt à l’homme. » (Chef Indien Seattle)

« Quand un homme désire tuer un tigre, il appelle cela sport. Quand un tigre le tue, il appelle cela férocité. » (George Bernard Shaw)

“Les animaux du monde existent pour leurs propres raisons. Ils n’ont pas été créés pour les humains, pas plus que les noirs n’ont été créés pour les blancs ou les femmes pour les hommes.” (Alice Walker)

« Prenez parti ! La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le bourreau, jamais l’oppressé. » (Elie Wiesel)

« L’homme croit quelquefois qu’il a été créé pour dominer, pour diriger. Mais il se trompe. Il fait seulement partie du tout. L’homme n’a ni pouvoirs, ni privilèges, seulement des responsabilités. » (Oren Lyons)

« L’ultime espoir est dans l’efficacité de la pression populaire : chaque individu est sans doute impuissant, mais en nous rassemblant, nous pouvons faire basculer l’histoire. » (Albert Jacquard )

« Je ressens de la tristesse pour ces femmes qui continuent d’acheter des manteaux avec de la vraie fourrure. Il leur manque les deux plus importantes choses nécessaires à une femme : du cœur et de la sensibilité. » (Jayne Meadows)

« On me demande parfois : Pourquoi dépensez-vous autant de votre temps et d’argent à parler de la bonté des animaux quand il y a tant de cruauté faite aux hommes ? Je réponds : Je travaille à ses racines. » (George T. Angell)

« Chaque fois que les gens disent : Nous ne devons pas être sentimentaux, cela signifie qu’ils sont sur le point de faire quelque chose de cruel. Et s’ils ajoutent : Nous devons être réalistes, ils veulent dire qu’ils vont en faire de l’argent. Ces slogans ont une longue histoire. Ils furent utilisés pour justifier les commerçants d’esclaves, les industriels impitoyables (…) On les a maintenant passés, comme un héritage, aux fermiers d’usine. » (Brigid Brophy)

« L’homme ne se soucie pas de la douleur d’un animal quand son plaisir est impliqué. Il pille la terre pour satisfaire ses appétits. » (Clarence Darrow)

« Celui qui n’hésite pas à viviséquer, n’hésitera pas non plus à mentir. » (George Bernard Shaw)

« Si nous avons de véritables principes moraux concernant les animaux, ceux-ci ne différeront pas en substance de ceux que nous avons pour les gens. Si les gens ont naturellement des droits, les animaux en ont également. » (Roslind Godlovitch)

« Je pense que la tendance rapidement croissante à considérer les animaux comme nés seulement pour servir d’esclaves à la soi-disant humanité est absolument répugnant. » (Victor Gollancz)

« Des hommes intellectuels et instruits ont été coupables des plus grands crimes de l’histoire. L’iniquité de la procédure (vivisection) est aggravée par le fait qu’elle a démontré son inutilité. » (W.R. Hadwen)

« Supposons que demain un groupe d’êtres d’une autre planète atterrissent sur la Terre, des êtres qui se considèrent aussi supérieurs à vous, que vous à l’égard des autres animaux. Auraient-ils le droit de vous traiter comme vous traitez les animaux, être élevés, parqués et tués pour l’alimentation ? » (John Harris)

« Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour avoir et exprimer son opinion au sujet de la vivisection. Il n’est pas nécessaire d’être un scientifique ou un naturaliste pour détester la cruauté et aimer la pitié. » (Robert Green Ingersoll)

« Notre traitement à l’encontre des animaux sera un jour considéré comme barbare. Il ne peut pas y avoir de civilisation parfaite tant que l’homme ne se rend pas compte que les droits de chaque créature vivante sont aussi sacrés que les siens. » (David Starr Jordan)

« Nous ne pouvons pas avoir deux cœurs, un pour les animaux, un autre pour l’homme. Dans la cruauté envers l’un ou l’autre il n’y a aucune différence, sauf pour la victime. » (Lamartine)

« La Biologie est la science de la vie, pas de la mort. » (Robert Sharpe)

« Le fait d’enfermer dans une cage des animaux libres et fiers est l’un des procédés les plus abominables de la colonisation. » (Aragon)

« Rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine et augmenter autant les chances de survie des espèces sur la Terre que l’évolution vers un régime végétarien. » (Albert Einstein)

« Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. » (Léon Tolstoï)

« Les gens répètent souvent que depuis toujours les hommes ont mangé des animaux, comme justification pour continuer cette pratique. En suivant cette logique, nous ne devons pas essayer d’empêcher les individus de tuer d’autres personnes, puisque cela aussi se fait depuis la nuit des temps. » (Isaac Bashevis Singer)

« J’ai renoncé depuis des années à l’utilisation de la viande, et le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un humain. » (Léonard de Vinci)

« Maintenant je peux te regarder en paix, désormais je ne te mange plus. » (Franz Kafka – Remarque faite pendant qu’il admirait un poisson)

« Je ne vois pas comment je pourrais digérer de l’agonie. » (Marguerite Yourcenar à propos de la viande)

« Si un homme cherche sérieusement une vie droite, son premier acte d’abstinence sera l’alimentation animale. » (Léon Tolstoï)

« Quand je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin de la viande pour vivre ou être en bonne santé, j’ai commencé à voir comment tout cela est triste (…) J’ai vu des cochons attendant pour être abattus, et leur hystérie et leur panique furent quelque chose que je n’oublierai jamais pour le restant de ma vie. » (Cloris Leachman)

« La plupart des gens accepte le fait de consommer de la viande à la seule condition que l’animal ait du plaisir pendant son existence puis ensuite soit abattu avec humanité. En aucun cas ces deux critères peuvent être aujourd’hui garantis. Beaucoup de gens, tellement révoltés par cette situation, ont fait le premier pas en devenant végétariens. J’emploie l’expression « premier pas » parce que la production laitière crée beaucoup de souffrance. » (Ruth Harrison)

« Personne ne peut prétendre avoir un véritable intérêt au bien-être des animaux s’il continue à pardonner leur abattage inutile – en tout cas, sans être accusé d’hypocrisie. Continuer de manger l’objet de votre préoccupation est un stupéfiant exemple d’aveuglement. » (John Harris)

« Toute l’obscurité du monde ne saurait éteindre la lueur d’une seule bougie. » (Saint François d’Assise)

« Tu ne verseras aucun sang
Tu ne lèveras point la main contre ton frère,
Et tu ne verseras aucun sang sur la terre,
Ni celui des humains, ni celui des troupeaux,
Ni celui des poissons, ni celui des oiseaux.
Un cri sourd dans ton cœur défend de le répandre,
Car le sang est la vie, et tu ne peux la rendre.
Tu ne te nourriras qu’avec les épis blonds
Ondoyant comme l’onde au flanc de tes vallons,
Avec le riz croissant en roseaux sur tes rives,
Table que chaque été renouvelle aux convives,
Les racines, les fruits sur la branche mûris,
L’excédent des rayons par l’abeille pétris,
Et tous ces dons du sol où la sève de vie
Vient s’offrir de soi-même à ta faim assouvie :
La chair des animaux crierait comme un remord,
Et la mort dans ton sein engendrerait la mort !… »
(Alphonse de Lamartine)

« A Fernando Vela

Sous les multiplications
il y a une goutte de sang de canard ;
sous les divisions
il y a une goutte de sang de marin ;
sous les additions, un fleuve de sang tendre.
Un fleuve qui avance en chantant
par les chambres des faubourgs,
qui est argent, ciment ou brise
dans l’aube menteuse de New York.
Les montagnes existent. Je le sais.
Et les lunettes pour la science.
Je le sais. Mais je ne suis pas venu voir le ciel.
Je suis venu voir le sang trouble,
Le sang qui porte les machines aux cataractes
et l’esprit à la langue du cobra.
Tous les jours on tue à New York
quatre millions de canards,
cinq millions de porcs,
deux mille pigeons pour le plaisir des agonisants,
un million de vaches,
un million d’agneaux
et deux millions de coqs,
qui font voler les cieux en éclats.
Mieux vaut sangloter en aiguisant son couteau
ou assassiner les chiens
dans les hallucinantes chasses à courre
que résister dans le petit jour
aux interminables trains de lait,
aux interminables trains de sang,
et aux trains de roses aux mains liées
par les marchands de parfums.
Les canards et les pigeons,
les porcs et les agneaux
mettent leurs gouttes de sang
sous les multiplications,
et les terribles hurlements des vaches étripées
emplissent de douleur la vallée
où l’Hudson s’enivre d’huile.
Je dénonce tous ceux
qui ignorent l’autre moitié,
la moitié non rachetable
qui élève ses montagnes de ciment
où battent les cœurs
des humbles animaux qu’on oublie
et où nous tomberons tous
à la dernière fête des tarières.
Je vous crache au visage.
L’autre moitié m’écoute
dévorant, chantant, volant dans sa pureté,
comme les enfants des conciergeries
qui portent de fragiles baguettes
dans les trous où s’oxydent
les antennes des insectes.
Ce n’est pas l’enfer, c’est la rue.
Ce n’est pas la mort, c’est la boutique de fruits.
Il y a un monde de fleuves brisés et de distances insaisissables
dans la petite patte de ce chat
cassée par l’automobile,
et j’entends le chant du lombric
dans le cœur de maintes fillettes.
Oxyde, ferment, terre secouée.
Terre toi-même qui nage
dans les nombres de l’officine.
Que vais-je faire ? Mettre en ordre les paysages ?
Mettre en ordre les amours qui sont ensuite photographies,
Qui sont ensuite morceaux de bois et bouffées de sang?
Non, non, non, non ; je dénonce.
Je dénonce la conjuration
de ces officines désertes
qui n’annoncent pas à la radio les agonies,
qui effacent les programmes de la forêt,
et je m’offre à être mangé par les vaches étripées
quand leurs cris emplissent la vallée
où l’Hudson s’enivre d’huile. »
(Federico García Lorca)